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Une restauration fondamentale de la Sainte Anne de Léonard de Vinci a été envisagée dès les années 1990, époque à laquelle furent effectués quelques tests de nettoyage assez concluants. L'aspect terne du tableau, ses teintes décolorées et faussées sous d'épais vernis jaunes, ses contrastes abolis, et surtout la multitude de repeints virés qui maculaient le ciel et le manteau bleu de la Vierge exigeaient une intervention qui, finalement, n'a pu être effectivement menée qu'à partir de 2009. À ce moment-là, de menus soulèvements, sans doute dus au racornissement des vieux vernis de restauration tirant sur la couche picturale, rendaient l'opération désormais inévitable.
Une réintégration picturale
La réintégration picturale s'est voulue très légère, réalisée avec des matériaux réversibles posés sur une couche de vernis d'interposition à la dammar lui-même très mince et, par sa mise en œuvre, d'une nature différente de celle des vernis anciens préservés : de cette manière, son retrait ne devrait poser aucune difficulté technique aux restaurateurs du futur. Plusieurs repeints importants ont été volontairement laissés dans le paysage, à droite dans la zone des arbres et à gauche, au niveau du nœud de la robe de la Vierge.
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Une réintégration picturale
La réintégration picturale s'est voulue très légère, réalisée avec des matériaux réversibles posés sur une couche de vernis d'interposition à la dammar lui-même très mince et, par sa mise en œuvre, d'une nature différente de celle des vernis anciens préservés : de cette manière, son retrait ne devrait poser aucune difficulté technique aux restaurateurs du futur. Plusieurs repeints importants ont été volontairement laissés dans le paysage, à droite dans la zone des arbres et à gauche, au niveau du nœud de la robe de la Vierge.
L'opération de 2011 a bénéficié des conseils d'un comité scientifique international constitué de seize spécialistes de l'artiste ou de la restauration des peintures. Comme le confirment la métamorphose tout en harmonie de la Sainte Anne, son coloris retrouvé, ses contrastes et ses volumes de nouveau perceptibles dans la lumière froide d'une perspective athmosphérique virtuose, ses lointains poudroyants et jusqu'à l'exquis modelé des figures, tout contribue à réintégrer pleinement la Sainte Anne à sa place dans l'histoire de l'art comme l'une des peintures florentines les plus influentes de son temps, un jalon incontournable et sophistiqué vers la haute Renaissance qu'incarneront Raphaël et Michel-Ange.