Le Centre de recherche et de restauration des musées de France diffuse les résultats des études et analyses à travers des actes de colloque et des publications scientifiques.
Actes de colloques



Ce volume est le fruit des contributions d’historiens, de chimistes et de restaurateurs réunis, début 2012, lors d’un colloque international organisé par CHARISMA à la National Gallery de Londres, suite à la restauration de la version anglaise de la Vierge aux Rochers, et à l’occasion de l’exposition «Léonard de Vinci : peintre à la Cour de Milan». Le colloque fut dédié à l’étude de la technique artistique de Léonard dans ses ateliers. La transversalité des différents regards sur l’oeuvre de l’artiste emblématique de la Renaissance italienne met en lumière la nécessaire complémentarité des points de vue pour construire une histoire de l’art plus complète. Les articles illustrent l’influence que Léonard exerça sur ses élèves, sur ses compagnons d’atelier, mais aussi sur ses contemporains.
MENU (M.) ed., Leonardo da Vinci's technical practice. Paintings, drawings and influence, Hermann, Paris, 2014
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Journées d'études du département Restauration
Le Centre de recherche et de restauration des musées de France souhaite contribuer à enrichir la réflexion sur la conservation-restauration à travers l'organisation et la publication de journées d'étude thématiques et régionales.
Un premier cycle "La restauration : connaissance et reconnaissance de l’œuvre d'art" avait été initié dès 2009. Les actes de la 5ème journée d'études de ce cycle sont consultables ci-dessous.

Le Centre de recherche et de restauration des musées de France organise également en région un cycle de journées d'étude sur la conservation-restauration des œuvres d'art et souhaite faire de ces journées un rendez-vous biennal permettant de réunir les acteurs patrimoniaux afin d’offrir les conditions d’un débat ouvert et nourri sur les grandes thématiques en matière de conservation-restauration qui les rassemblent. Si restaurer consiste à agir sur la matérialité de l’œuvre, cette intervention, certes cruciale, n’est qu’une étape de la chaîne opératoire de conservation-restauration.
Pour le détail de ces journées et la lecture des actes qui les accompagnent, voir ci-dessous.
Travail de la main et de l’esprit, la restauration est en effet un processus global qui, loin de se résumer au seul geste technique, induit un travail préalable qui peut prendre différentes formes : du constat d’état aux analyses scientifiques, en passant par la mise en place d’études préalables proprement dites, jusqu’à la rédaction du cahier des charges de la restauration les préalables sont nombreux et indispensables pour connaître et comprendre la matérialité de l’œuvre afin d’élaborer le projet de restauration.
Quelles sont les différentes facettes de ces préalables à la restauration ? Quels en sont les acteurs ? Pourquoi ce temps d’observation, de réflexion et d’échanges autour des œuvres est-il si important ? Les journées d’étude organisées par le Centre de recherche et de restauration des musées de France au musée des Beaux-arts de Nancy les 13 et 14 octobre 2016 ont eu pour double ambition d’apporter des réponses à ces questions en sensibilisant les professionnels de la conservation-restauration à l’intérêt de ce travail préparatoire.
Le programme de ces deux jours a été pensé pour donner des clefs sur les ressources utiles à la mise en œuvre de ces préalables : apports de l’imagerie et des analyses scientifiques pour la compréhension et la conservation des œuvres d’art ou encore exposé du Vade mecum pour la rédaction du cahier des charges d’une opération de conservation-restauration.
Ces journées se sont attaché également à exposer des cas concrets d’études préalables à la restauration, choisis en particulier dans la région Grand Est, comme celui de la toile peinte représentant des scènes de la Passion du Christ récemment acquise par le musée de la Cour d’Or de Metz ou celui du Retable d’Issenheim du musée Unterlinden de Colmar. Elles ont été encore l’occasion de présenter des projets de conservation-restauration plus atypiques ou transversaux comme la question de la conservation des néons ou la réserve visitable des dessins d’architecture médiévaux du musée de l'Œuvre Notre-Dame de Strasbourg.
Pour conclure, une table ronde animée par différents acteurs du patrimoine, du monde des musées comme des monuments historiques a permis d'élargir le débat et de mettre en perspective les apports de ces premières journées de rencontre inter-professionnelles.

Accueillies par le musée d’arts de Nantes les 15 et 16 novembre 2018, les deuxièmes journées bénéficient du label « Année européenne du patrimoine culturel 2018 », ainsi que du soutien de la DRAC des Pays de la Loire (Ministère de la Culture), de la Ville de Nantes et de la métropole nantaise et de la collaboration de l’Association Générale des Conservateurs des Collections publiques de France et de sa section régionale.
Le thème de ces journées est dédié aux « mémoires de la restauration » : l'étude de l’histoire des œuvres, l’histoire matérielle, les usages, la compréhension des restaurations antérieures, ont été retenus comme sujets principaux pour ces rencontres. Les retours d’expérience évoqués s’attachent à montrer dans quelle mesure ces informations contribuent à une meilleure appréhension des restaurations à venir.
Les œuvres faisant l'objet des communications au cours de ces journées sont majoritairement conservées dans les musées ou collections publiques des régions de l’Ouest de la France, de l'archéologie à l'art contemporain.
Publications scientifiques

La mise au jour du Trésor des bronzes de Bavay a accéléré la création du musée municipal en 1976 et demeure encore aujourd’hui la pièce maîtresse des collections du Forum antique de Bavay, musée archéologique du Département du Nord. Dans le cadre du renouvellement de la présentation muséographique de cet ensemble, le musée a sollicité une équipe pluridisciplinaire de spécialistes pour mener un nouvel examen approfondi des objets. Une partie des pièces du Trésor a été soumise à des techniques avancées d’analyse scientifique par le Centre de recherche et de restauration des musées de France. C’est le résultat de ces échanges, des regards croisés de spécialistes aux expertises différentes et complémentaires que le Forum antique de Bavay vous propose de découvrir dans cet ouvrage.
L’ensemble des pièces constitutives du Trésor est présenté dans le catalogue.
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CHAVAGNAC (L. de), MILLE (B.) éd., Nouveaux regards sur le Trésor des bronzes de Bavay, Silvana Editoriale, Cinisello Balsamo, 2020
Une histoire prestigieuse
Ce livre retrace la prestigieuse histoire des émaux sur métal depuis l’an mil jusqu’au XIXe siècle. On découvre d’abord, autour de l’an mil, les émaux cloisonnés et certains emboutis. Le Moyen Âge, depuis la fin du XIe jusqu’au début du XVe siècle, voit l’essor des magnifiques émaux pseudochamplevés, champlevés, cloisonnés, dits de plique, de basse-taille et en ronde bosse. La Renaissance constitue ensuite un âge d’or des émaux peints de Limoges qui se poursuit jusqu’au tout début du XVIIe siècle. Enfin, le XIXe siècle marque une renaissance de l’art de l’émail peint en particulier, avec d’exceptionnel les créations, qui rivalisent en virtuosité avec celles des époques antérieures. Ce riche panorama concerne principalement la France, mais aussi la Lotharingie et l’Espagne. Les émaux byzantins des Xe et XVIIe siècles sont également représentés.
Les secrets techniques des émailleurs
Associant l’histoire de l’art et la science de la matière, ce livre est d’un genre nouveau. Le premier à être consacré à l’étude scientifique en laboratoire d’émaux sur métal, il présente la synthèse la plus complète et détaillée des travaux du C2RMF dans ce domaine. Beaucoup de résultats y sont publiés pour la première fois.
L’ouvrage est construit en deux grandes parties :
– la première est consacrée à l’histoire des émaux sur métal d’Occident depuis l’origine jusqu’au XIXe siècle ;
– la seconde présente les résultats scientifiques acquis au laboratoire.
Les récentes expositions sur les émaux montrent un intérêt toujours croissant du grand public pour ces objets précieux et d’une grande beauté.
Avec les 500 images et documents qui l’accompagnent, ce livre invite le lecteur à découvrir dans leur contexte historique ces émaux, souvent méconnus. Les résultats scientifiques du C2RMF offrent en outre une synthèse de toutes les techniques connues en Occident.
Sous la direction scientifique d'Isabelle Biron, responsable des études sur le verre au C2RMF,
Avec la collaboration de
Béatrice Beillard, restauratrice des musées de France spécialiste des émaux ;
Michèle Bimbenet-Privat, conservateur général au département des Objets d'art du musée du Louvre ;
Thierry Crépin-Leblond, conservateur en chef du patrimoine, directeur du Musée national de la Renaissance Château d'Écouen ;
Jannic Durand, conservateur général du patrimoine, directeur du département des Objets d'art au musée du Louvre ;
Véronique Notin, conservateur en chef du patrimoine, directrice du musée des Beaux-Arts de Limoges ;
Élisabeth Taburet-Delahaye, conservateur général du patrimoine, directrice du musée national du Moyen Âge et des thermes de Cluny ;
Anne Dion-Tenenbaum, conservateur en chef du patrimoine au département des Objets d'art du musée du Louvre.
Ouvrage publié aux éditions Faton avec le concours du Centre de recherche et de restauration des musées de France