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étude et restauration : ensemble funéraire de Setjaimengaou

La momie Setjaimengaou et ses cercueils (interne et externe), un incontournables du musée d’Amiens

Publié le 13/01/2023

Acquise dès 1839 par la Société des antiquaires de Picardie et la ville d’Amiens, la momie Setjaimengaou et ses cercueils (interne et externe) sont un des incontournables du musée d’Amiens. Le poids des ans et des travaux ayant conduit à l’encrassement et à la fragilisation de cet ensemble, le musée a demandé à ce qu’il soit étudié et restauré Au C2RMF.

Ci dessous, l'ensemble funéraire de Setjaimengaou : cercueil interne, momie et cuve externe, XXVe-XXVIe dynastie (vers 664 av. J.-C.) Provenance inconnue, mais probablement la nécropole thébaine.

L’étude et la restauration de la momie et des cercueils de Setjaimengaou conservés au Musée de Picardie (Amiens) par un groupement de 9 restaurateurs dont la mandataire est Delphine Elie-Lefebvre ont ainsi mobilisé de nombreux agents du C2RMF et des partenaires extérieurs (LRMH, CSTB, Xylodata, MNHN). Elles ont conduit à un enrichissement des connaissances sur cet ensemble ainsi qu’à des informations nécessaires et utiles aux restaurateurs pour préciser leur protocole d’intervention.

Séance de radiographie de la momie Setjaïmengaou ©C2RMF/V. Fournier
Séance de radiographie de la momie Setjaïmengaou

Le dossier complet d’imagerie scientifique a fourni des renseignements sur la structure ainsi que sur l’état de surface des cercueils mais aussi sur l’état de conservation du squelette de la momie. Il a été déterminant pour aider à déposer la momie de son ancienne boîte de présentation. Ce dossier a en outre été un élément essentiel dans le cadre de l’étude préalable à la restauration pour laquelle, plusieurs analyses ont aidé à préciser les interventions anciennes liées à des restaurations antérieures, notamment la matière noire organique présente sur la cuve extérieure.

Afin d’obtenir des précisions sur la mise en œuvre technique des cercueils, des analyses de polychromie mais aussi des essences de bois ont été réalisées. Des analyses complémentaires du vernis original complèteront ces informations.

Quant à la momie, des analyses d’anciennes moisissures présentes sur la boîte moderne dans laquelle elle est arrivée ainsi que d’une poudre blanche présente autour du corps de la momie mais également des composés organiques volatiles se dégageant du corps ont permis d’assurer la sécurité sanitaire de l’ensemble des intervenants auprès de la momie. Des analyses de matière organique noire ont permis d’obtenir des précisions sur les matériaux employés dans le cadre de l’embaumement/la momification. De même, les matériaux constitutifs des yeux factices ont pu faire l’objet d’analyses par fluorescence de rayons X, PIXE et cathodoluminescence. Des analyses de fibres textiles vont permettre de compléter les données ainsi que des datations C14. Enfin, l’étude des insectes trouvés dans les bandelettes pourrait permettre d’en apprendre davantage sur la saisonnalité de l’embaumement.

Ce dossier de restauration a fait l’objet d’une documentation constante qui pourra être valorisée par le musée qui a accordé sa confiance au C2RMF pour l’accompagner dans ce projet.

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