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Bande SERPICOV

SERPICOV

Capture des COV émis par les momies

(Le projet Serpicov est suivi en 2022 du projet COBRA)

Publié le 27/12/2023


Début et durée du projet scientifique : 2021-2022 


Le projet de recherche SERPICOV, porté par l’Institut Lavoisier (Université de Versailles) et bénéficiant du soutien de la FSP, a réuni les départements Recherche, Conservation préventive et Restauration du C2RMF autour de la capture, par des matériaux hybrides poreux de type MOFs (Metal Organic Frameworks), des COV (composés organiques volatils) émis par les momies.

Capteur des composés organiques volatils de la momie de Setjaimengaou dans le musée de Picardie
Capteur des composés organiques volatils de la momie de Setjaimengaou dans le musée de Picardie

Ces matériaux qui combinent l’association d’une unité inorganique avec un ligand organique offrent une grande diversité de structures, de compositions et de fonctionnalités. Possédant une grande surface d’adsorption ainsi qu’une grande porosité, ils permettent de piéger une large gamme chimique de COV. Avec ces capteurs qui peuvent offrir une grande diversité de composition chimique, il est possible de combiner une grande capacité d’adsorption avec une grande sélectivité.

La gestion des polluants gazeux émis dans des environnements confinés (vitrines, boîtes de conditionnement) par les biens culturels ou les contenants euxmêmes est en effet un problème fréquemment rencontré par les musées et pour lequel il n’existe à ce jour pas de solution complètement satisfaisante. L’exemple des momies, qui dégagent des émissions souvent très odoriférantes, est à ce titre représentatif. L’idée du projet est donc de mettre au point un nouveau type d’adsorbant ciblant les COV émis majoritairement par les momies ; associés à des biopolymères, ils pourront être placés directement dans les contenants sous forme de films ou de tablettes de petite taille et de coût moindre.

La première phase du projet a permis d’élaborer et de tester divers MOFs capables d’adsorber sélectivement les COV émis par les momies en présence de la vapeur d’eau atmosphérique. Six MOFs différents amphiphiliques ou hydrophobiques ont été retenus. Les performances de ces MOFs ont pu être testées en laboratoire en considérant leur capacité d’adsorption pour la molécule d’a-pinène considérée comme modèle pour la famille chimique des terpènes et 3 ont été ainsi retenus. Une deuxième phase est prévue pour tester et valider leur utilisation dans des conditions muséales réelles. C’est pourquoi le projet se poursuit en 2023-2024 sous le nom de COBRA, grâce au soutien du DIM-PAMIR.