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La Lecture de la Bible, la restauration d'une oeuvre de technique complexe sur papier

Département d'Art Graphique
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Félix Bracquemond (1833-1914), La Lecture de la Bible, 1851, technique mixte (gouache, or, pastel, fusain) sur papiers vélins assemblés, marouflés sur toile et tendus  sur châssis, H. 0.78; L. 0.64, (Paris, musée du Louvre, fonds Orsay, Inv. RF 6159) © Duval Pierre-Yves
 

Exemple d'oeuvre restauré par le Département d'Art Graphique

La composition était recouverte d'un voile blanc qui ne permettait plus une bonne lecture de l'image. Avant de démarrer l'intervention, il a été nécessaire de comprendre sa constitution, sa technique et ses altérations. Une étude et des prévelèvements on été réalisés au département recherche du Centre de Recherche et de Restauration des musées de France (Paris).

Dans un premier temps la composition se limitait à la figure féminie cantrale, la mère de l'artiste. En ajoutant un peu plus tard, à droite et à gauche, les figures de trois fillettes, l'artiste à transformé ce portrait en une scène biblique. Pour Cela il a agrandit de chaque la feuille de papier de chaque côté par deux bande de papier de natures différentes; il a collé le tout sur une feuille de papier bleu-vert qui a été marouflée sur toile et tendue sur châssis.

L'ensemble présentait des déformations, des déchirures de petits décollemente entre toile et papier.

Couche picturale

Le fond de la composition était initialement doré (une couche de poudre en or diluée dans un liant). L'oeuvre signée par gravure sur ce fond d'or, à gauche du visage de la femme, était donc concidérée comme terminée.

Ce fond a été modifié après agrandissement de la composition par une couche d'or à la feuille recouverte d'une couche de peinture verte (un vert de Schweinfurt, dit vert Véronèse), plus ou moins mêlée à un minium, et à un liant de gomme arabique.

L'artiste l'a signé et datée (1851) en partie supérieur gauche. Le minium a bruni sous l'action de la lumière donnant un aspect "marbré" au fond.

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Photographie en lumière rasante de droite couleur, © Guillon Odile

Les nombreuses reprises de l'artiste ont provoqué des soulèvements de la couche picturale, principalement entre les couches d'or. La colle aqueuse des agrandissements a nettement foncé.

Restauration de la couche picturale et du support

intervention de restauration ancienne

Une consolidation générale et des reflixages ponctuels ont été pratiqués avec un acétate de polyvinyle à 2% en solution dans de l'acétone.

  • Les soulèvement ont été correctement refixés.
  • La pulvérisation générale a provoqué des dépots d'adhésifs blanchâtres rendant la peinture difficilement lisible.

Réintégration

Celle-ci s'est limitée à l'atténuation des taches brunes sur les joints pa une légère retouche au pastel.

Restauration du support

Le papier a été consolidé ponctuellement. Le cadre a été réaménagé par l'adjonction de materiaux stables (calage, rehausse, verre de protection sur la face, carton au revers, vissé au châssis).

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Photomacrographie en lumière réfléchie © Guillon Odile

Voile blanchâtre : dé-restauration

Lafragilité de la technique interdisait toute utilisation de solvants. Le voile blanchâtre a donc été éliminé à sec avec un pinceau doux.

Il a fallut trouver une méthode de dé-restauration non invasive, correspondant à la fragilité de l'oeuvre. L'aspect avait été modifié par une consolidation générale mal dosée qui avait provoqué une matité accrue de la couche picturale : l'intervention a permis de récupérer les contraste des couleurs en utilisant une méthode respectueuse de la vulnérabilité des materiaux.

 

C2RMF : Odile Cortet, Nathalie Coural

Restaurateur d'oeuvres sur papier : Michel Cailleteau,

Restauratrice peintures : Claudia Sindaco

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