La diversification sans limite des matériaux, des techniques et des procédés, inhérente à l’art contemporain, introduit une nouvelle problématique : celle de l’obsolescence technologique des matériels. Alors qu'en pratique, les professionnels sont constamment confrontés à cette question, l’étude des phénomènes d’obsolescence technologique dans le contexte de l’art contemporain et de la conservation-restauration constitue un champ disciplinaire encore émergent, développé au C2RMF depuis 2006. Avec l’avènement du numérique, l’obsolescence technologique fait peser sur les œuvres une lourde menace : certaines technologies révolues font que certaines œuvres ne peuvent plus être « réactivées ». Issus des beaux-arts traditionnels, les cadres déontologiques de la conservation et de la restauration sont décalés et inadaptés à la gestion des phénomènes d’obsolescence technologique.
Projet de publication d’un ouvrage sur les relations entre l’art et la technique (en collaboration avec l’Université de Paris 1 et avec l’Ecole supérieure des beaux arts de Paris)
Pilote C2RMF : Cécile Dazord