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Méthodologie et déontologie de la restauration

Méthodologie et déontologie de la restauration

Les interventions de restauration et de conservation préventive sont strictement encadrées par plusieurs codes nationaux et internationaux.

Circulaire n° 2007/007 du 26 avril 2007 portant charte de déontologie des conservateurs du patrimoine (fonction publique d’État et territoriale) et autres responsables scientifiques des musées de France pour l’application de l’article L.442-8 du Code du patrimoine (Extraits)

Conserver

1.  Veiller aux règles de conservation matérielle et de sécurité adaptées

La conservation préventive est un élément essentiel de la politique des musées et de la protection des collections.
Le conservateur veille à créer et à maintenir un environnement protecteur pour les collections dont il a la garde, qu’elles soient conservées ou exposées. Il s’assure de la bonne conservation des œuvres en dépôt ou en prêt à l’extérieur du musée. En transit, les œuvres doivent être convoyées dans la mesure du possible par le conservateur lui-même ou par la personne compétente et habilitée qu’il mandate.
Le conservateur veille à ce que les œuvres déposées ne le soient que dans des lieux reconnus conformes, présentant les conditions de sécurité, de conservation et de présentation adéquates.
Le conservateur met en place un programme régulier de veille sanitaire, d’inspection et de dépistage, ainsi qu’un plan de prévention des risques et d’intervention d’urgence (conflits armés et catastrophes naturelles).

Le conservateur veille à ce que l’utilisation des espaces du musée pour des manifestations publiques ou privées ne porte pas atteinte aux bonnes conditions de conservation des œuvres.
Le conservateur veille à ce que les dispositifs muséographiques n’utilisent que des produits, matériaux et procédés qui, en fonction du niveau le plus avancé des connaissances, ne nuisent pas aux œuvres, à l’environnement ou aux personnes.

2.  Signaler les collections en péril

Dans le cas où les collections dont il a la responsabilité se trouvent en péril au sens de l’article L. 452-2 du Code du patrimoine, le conservateur doit alerter son autorité hiérarchique ou de tutelle, et, dans le silence de celle-ci, l’autorité administrative de l’État qui peut, par décision motivée prise après avis du Haut Conseil des musées de France, mettre en demeure le propriétaire de prendre toutes dispositions pour remédier à cette situation.

Restaurer

Programme et procédure de restauration

Consultation
Toute restauration d’un bien faisant partie d’une collection d’un musée de France est précédée de la consultation des instances scientifiques prévues à l’article L. 452-1 du Code du patrimoine.
 

Programme
Le conservateur établit un programme de conservation et de restauration assurant le suivi de toutes les collections dont il a la charge.
 

Procédure de restauration
Le but principal d’une intervention doit être la conservation de l’objet ou du spécimen. Toute procédure de conservation et de restauration doit être documentée et aussi réversible que possible ; toute transformation de l’objet ou spécimen original doit être clairement identifiable. Le conservateur veille à ce que soit respectée l’intégrité de l’oeuvre. Des arguments valables du point de vue de la conservation, ou d’un point de vue historique ou esthétique peuvent cependant justifier la suppression d’éléments lors de l’intervention. Les fragments enlevés, historiquement pertinents, sont conservés et identifiés. La procédure doit être entièrement documentée.
 

Mise en oeuvre de la restauration
Toute restauration est opérée sous la direction du conservateur par des restaurateurs spécialistes, au sens de l’article L. 452-1 du Code du patrimoine. La restauration nécessite que l’oeuvre soit préalablement documentée. Elle est conduite avec des produits, des matériaux et procédés qui, correspondant au niveau actuel des connaissances, ne nuiront ni aux oeuvres, ni à l’environnement, ni aux personnes. Elle doit être, dans la mesure du possible, facilement réversible. Le conservateur veille à ce que chaque restauration fasse l’objet d’un dossier la documentant (examen diagnostic, détail des interventions de conservation et de restauration). Ces documents demeurent accessibles au musée et mentionnent les noms des restaurateurs sollicités. C’est pourquoi le conservateur doit être attentif aux prérogatives d’ordre moral des restaurateurs, dont les dossiers sont conservés pour de futures références.

Le code éthique de la confédération européenne des organisations de conservateurs-restaurateurs (ECCO, mars 2003) (extraits)

Rôle du Conservateur-Restaurateur

Le Conservateur-Restaurateur est un professionnel qui a la formation, la connaissance, les aptitudes, l'expérience et les facultés de compréhension pour agir dans le but de préserver les biens culturels pour le futur et selon les considérations décrites ci-dessous.
Le rôle fondamental du Conservateur-Restaurateur est de préserver les biens culturels au bénéfice des générations présentes et futures. Le Conservateur-Restaurateur contribue à la compréhension des biens culturels dans le respect de leur signification esthétique et historique et de leur intégrité physique.

Le Conservateur-Restaurateur a pour mission l'examen diagnostique, les traitements de conservation et de restauration du bien culturel et la documentation de ces interventions.
L'examen diagnostique consiste à déterminer les matériaux constitutifs et l'état de conservation du bien culturel, à identifier ses altérations, leur nature et leur étendue, à évaluer les causes des dégradations, à déterminer le type et l'étendue de l'intervention nécessaire à sa préservation. Il comprend l'étude de la documentation se rapportant au bien culturel.

La conservation préventive consiste à agir indirectement sur le bien culturel, afin d'en retarder la détérioration ou d'en prévenir les risques d'altération en créant les conditions optimales de préservation compatibles avec son usage social. La conservation préventive s'exerce aussi lors de la manipulation, l'utilisation, le transport, le conditionnement, le stockage et l'exposition des biens culturels.
La conservation curative consiste principalement à intervenir directement sur le bien culturel dans le but d'en retarder l'altération.
La restauration consiste à intervenir directement sur des biens culturels endommagés ou détériorés dans le but d'en faciliter la lecture tout en respectant autant que possible leur intégrité esthétique, historique et physique.

La documentation se compose d'un enregistrement précis d'images et d'écrits de toutes les actions entreprises et des raisonnements les fondant. Un exemplaire du rapport doit être remis au propriétaire du patrimoine culturel ou à son représentant, et doit rester accessible. Toute exigence complémentaire pour le stockage, l'entretien, l'exposition ou l'accès aux biens culturels doit être précisée dans ce document.

Le Code de déontologie de l’ICOM pour les musées (2006) (extraits)

1.  Conservation préventive

La conservation préventive est un élément important de la politique des musées et de la protection des collections. Les membres de la profession muséale sont tenus de créer et de maintenir un environnement protecteur pour les collections dont ils ont la garde, qu’elles soient stockées, exposées ou en transit.

2.  Conservation et Restauration des collections

Le musée doit suivre avec attention l’état des collections pour déterminer quand un objet ou spécimen requiert l’intervention ou les services d’un conservateur-restaurateur qualifié. Le but principal d’une intervention doit être la stabilisation de l’objet ou du spécimen. Toute procédure de conservation doit être documentée et aussi réversible que possible ; toute transformation de l’objet ou spécimen original doit être clairement identifiable.

 

 

 

 

 

 

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Publié le 23/06/2021